6. Considérations finales

L’élaboration des études et projets d’exécution des travaux prévus dans ce papier doit s’étayer sur des données certes qui peuvent être obtenues seulement par une coopération étroite avec les autorités locales compétentes. Ces études portent sur des travaux de topométrie, géologie, climatologie, hydrotechnique et hydro énergie. C’est seulement après avoir obtenu ces éléments de projet qu’on pourra déterminer les coûts et la durée d’exécution nécessaire. Pourtant il faut souligner que tous les travaux prévus au cadre du projet d’alimentation en eau du Sahara et de fertilisation de terrains désertiques respectifs peuvent se réaliser avec les moyens techniques et les technologies actuels.

La possibilité et l’ampleur des travaux pour fertiliser les régions désertiques du Sahara trouvent un exemple édifient en Egypte. Dès 1997, à l’initiative du Président Moubarak, on a prévu de réaliser un réseau complexe de canaux d’une longueur totale de 320 km par lequel on extrait du Lac Nasser environ 25 mill. m3/jour d’eau à l’aide de 21 pompes géantes, en alimentant les irrigations sur une superficie d’environ 200.000 ha de cultures agricoles. La même source fournit l’eau pour alimenter à longue distance des oasis dans le désert de Libye, brûlant et complètement dépourvu d’eau. Au fonds, ce qui a été réalisé en Egypte en prenant l’eau par accumulation du Nil et en la pompant sur les champs labourés représente un travail similaire à l’initiative proposée par cette étude, en utilisant toutefois le débit beaucoup plus riche en eau du Niger.

Etant donné que l’ensemble des travaux prévus affecte plusieurs état autour du Sahara, il est nécessaire d’obtenir auparavant un consensus entre les gouvernements de ces pays, en précisant les responsabilités et obligations de chacun et en établissant en même temps les débits à prendre du Niger toute l’année, sans préjudicier les besoins en eau pour l’agriculture, l’industrie, la navigation, les travaux hydro énergétiques et les besoins sociaux de tous les pays riverains du Niger.

Le volume de ces travaux dépasse les possibilités financières de pays africains intéressés, et alors les pays développés, sur la base d’une décision clairvoyante de l’humanité, devraient assurer le support logistique et le financement de ces travaux, ce qui d’ailleurs correspond à l’intérêt de ces pays en réduisant l’émigration massive des Africains qui sont de plus en plus nombreux, un processus qui ne pourra plus être maîtrisé dans les années à venir à cause de l’explosion démographique des populations autochtones, ce qui désorganisera les états développés.

Des affirmations similaires se retrouvent aussi dans le Rapport 1997 de l’organisation européenne EAWAG, duquel on cite: «Les disponibilités en eau en Afrique du nord vont se réduire de manière significative dans les années à venir. Sans prendre des mesures sévères, les habitants des régions respectives auront comme seule solution l’émigration vers les pays du nord. Il est dans l’intérêt des états européens de résoudre, avec les pays africains, le problème de l’eau pour ces populations».

On constate également que dans les années précédentes des organisations et institutions officielles ont été crées dans certains pays africains, qui pourront assurer un cadre juridique adéquat pour l’exécution des travaux nécessaires. Plusieurs réunions ont eu lieu en vue de coordonner et de faciliter les initiatives soutenant les pays africains. Parmi les plus importantes, on mentionne:

En 1970, au cadre de l’Organisation de la Francophonie a été créé un Office du Niger, sous l’égide duquel il y a eu des travaux d’irrigation des cultures au Mali et la construction d’une centrale hydro énergique sur le Niger.
La réunion de 1962 à Lagos en République de Nigeria a été transférée à Addis-Abeba en Ethiopie l’année suivante, lorsque l’Organisation de l’Unité Africaine a été constituée, dont la première séance a été tenue au Caire en 1964 où une Convention judiciaire a été conclue entre les pays africains.
La réunion du 25 novembre 1964 à Niamey au Niger a vu se constituer la Commission du Fleuve Niger, organisation interafricaine de 9 pays riverains du Niger et de ses affluents- la Guinée, le Mali, le Niger, le Bénin, la République du Nigeria, la Cote d’Ivoire, Burkina Faso, Tchad et Cameroun. On a signé l’Accord sur la Commission du Fleuve Niger, la navigation et le transport sur le Fleuve Niger.
A présent des institutions scientifiques de l’Allemagne, la France et la Suisse soutiennent les actions de l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) et de l’Organisation de l’Unité Africaine, et depuis 1996 des organisations internationales (IFAD, GEF) participent aussi à des activités pareilles.

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